On continue de revenir sur ces nombreuses nouvelles de fin d'année, et aujourd'hui, on se penche sur KEVM et son utilité.
Un déploiement prometteur sur le testnet
Comme vous le savez peut être, lorsqu'une fonctionnalité doit être ajoutée à une blockchain, il serait dangereux (et même suicidaire) de procéder à ces changements directement sur la blockchain principale.
C'est à cela que sert une blockchain secondaire, copiée sur la blockchain principale, qu'on appelle la testnet (en opposition à la blockchain principale, nommée mainnet).
C'est donc dans cet environnement de test qu'a été déployé KEVM, une machine virtuelle Ethereum K. Les ramifications techniques sont nombreuses, mais voilà ce qu'il est important de savoir : Grâce à KEVM, il est désormais possible, pour les développeurs ayant créés des smart contracts utilisant le langage Solidity sur la blockchain Ethereum, de migrer ces mêmes smart contracts sur la blockchain Cardano sans avoir à les recoder. Ces smart contracts sont simplement compilés afin de pouvoir être exécutés par KEVM.
KEVM est un projet actif sur Github: forké 94 fois, une quarantaine de contributeurs, et une activité régulière.
En plus d'être une nouvelle invitation aux développeurs de smart contracts sur Ethereum et d'autres blockchains, l'intégration de KEVM dans Cardano permettra aux développeurs de développer des smart contracts "plateforme-agnostiques". L'avantage de ce genre de choses, c'est qu'on peut facilement migrer les contrats d'une blockchain à une autre, sans être verrouillé sur l'une d'entre elle. Les décisions se prendront donc par rapport à la sécurité, la performance et les frais de transactions. IOHK semble sûr de ses appuis.
Le signe d'une roadmap maitrisée ?
Alors que nous sommes dans les mois qui précèdent la sortie de Goguen, la troisième ère du projet Cardano qui intègrera les smart contracts à sa blockchain, IOHK semble s'atteler à toutes les fonctionnalités qui rendront possible une démocratisation de la blockchain Cardano.
IOHK ne veut pas se contenter de fournir une plateforme de smart contracts compréhensible, utilisable et sécurisée, il cherche aussi à la rendre facilement accessible aux développeurs. L'entreprise positionne ses pièces, une à une, sur l'échiquier de la DeFI, et la stratégie semble prendre forme.
S'il s'avère que l'outil développé par IOHK rend possible et facile la migration de nombreux smart contracts vers une blockchain moins congestionnée, plus sécurisée et ce, en très peu d'efforts, Ethereum risque d'avoir du mal à retenir ses utilisateurs.